BLUES / SOUL
Eddie 9V
USA
Eddie 9V - comme « 9 Volt », pour les curieux - agit depuis toujours à l'instinct. À seulement 15 ans, cette vieille âme s'est détournée de la voie de l'université pour explorer le circuit des clubs de blues de son Atlanta natale.
Avance rapide jusqu'en 2019, où pour son premier album « Left My Soul In Memphis », ce prodigieux multi-instrumentiste a fait l’une des sorties les plus remarquées de l'année. Sorti en mai 2021 sur Ruf Records, son second album « Little Black Flies » est le mouvement le plus impulsif de ce musicien de seulement 25 ans. Enregistré en direct dans les studios Echo Deco à Atlanta, Eddie voulait qu’il soit enregistré comme s'il se déroulait juste devant nous - jusqu'au tintement des bouteilles et aux plaisanteries de studio.
« Il n’y a pas d’âme dans l'enregistrement moderne », dit-il. « Je me suis inspiré d'Albert Collins, d'Otis Rush...Tous ces excellents disques ont été réalisés en live avec leurs potes et sans overdubs. Je voulais que le jeu soit parfait, mais même si nous faisions une erreur, nous continuions ».
« Little Black Flies » représente un passage de témoin à un chef de file que beaucoup voient comme le renouveau de la scène roots du Sud.
Né en 1996 dans une famille non musicienne, Eddie 9V se souvient encore de sa première guitare : « J'avais six ans et c'en était une avec le haut-parleur dedans – le genre bon marché ». Alors que la pop surproduite domine les ondes FM lorsqu’il arrive au lycée, Eddie bifurque dans une autre direction et fouille dans les catalogues des géants du blues comme Muddy Waters, Howlin' Wolf, Freddie King... Trop jeune pour performer en public, il observe un peu frustré des musiciens entrer dans les clubs de la ville, comme Sean Costello, la star locale, avant de pouvoir mettre à son tour les pieds sur scène et en faire son métier autant que sa passion.
La sortie de son troisième album, “Capricorn”, début 2023, ouvre les portes de la scène internationale à cet artiste hors norme.
Photo : Cameron Flaisch