On n'a pas eu le temps de les attendre.
Trois ans, c'est peu pour une séparation. Mais ça laisse suffisamment de temps pour retrouver l'énergie qui les alimente en continu depuis quinze ans. Car c'est cette énergie qui nourrit les débuts ravageurs des Hurlements d'Léo : « On a eu du succès parce qu'on s'en foutait. On était mobiles et sans complexes. » Laurent Kebous retrace avec recul les premiers pas si peu hésitants d'un groupe qui allait faire retentir au début des années 2000 les échos bouleversés du mouvement alternatif. À leur façon, les Hurlements reprenaient un flambeau avec lequel ils allaient enflammer les scènes aux quatre vents du globe.
De la chanson française que l'on disait déjà "nouvelle".
Ils respiraient le goût des textes bien foutus. De l'alternatif des 80's, ils reprenaient la démarche et l'esprit, la volonté d'aller, même vent debout, mettre leurs tripes sur scène juste pour la gloire fugace de se dire que le concert était bien ce soir là.