Depuis plus de quinze années maintenant, Nosfell trace une route des plus singulières dans le paysage musical français. Autodidacte, chanteur, compositeur, multi-instrumentiste, danseur, Nosfell est un artiste fascinant. Une voix impressionnante, un talent pour les mélodies luxuriantes et un univers empli de fantasmagories et d’histoires mystérieuses font de lui un artiste à part.
Chaque chanson de Nosfell est un songe ouvert à celui qui l’écoute.
Un oiseau de nuit, mais pas de l’espèce que l’on a coutume de croiser dans les rues de nos villes jusqu’au lever du soleil. Si le sommeil le déserte souvent c’est pour mieux lui rappeler d’où il vient, et le pousser à transformer l’idée la plus infime en un rêve éblouissant. « Mon moi diurne est celui qui refoule celui que je suis sur scène. Mon moi nocturne est celui qui tente de les réconcilier… » Derrière cette curieuse affirmation se cache toute la profondeur, tout le paradoxe, et toute la richesse d’un artiste dont les blessures intimes forment le terreau d’une création sans compromis. Enfant, Nosfell se construit dans un univers où violence et fantasmatique se côtoient. C’est son père, personnage tourmenté et haut en couleurs, qui pose les bases d’un langage inventé, que l’on retrouve éparpillé dans l’oeuvre du chanteur prolifique. Nosfell pratique dès lors la notation des rêves. Pour lui « ils sont une essence dont les réserves sont inépuisables. » L’expression du rêve navigue dans l’étendue de sa voix, aussi extensible que les voies du sommeil paradoxal ; aussi profonde que le maelström des fièvres nocturnes.