Électro rock
OK BONNIE

En guise de biographie voici une" interview / discussion" croisée entre Justine Bonneville et Benjamin Ripper. De plus sachez que Ok Bonnie, Les Abattoirs l'ont déjà rencontrée lors de la soirée Electrochoc à Annemasse le 24 mars 2012..* C'est avec plaisir que nous la retrouvons en ce début de saison.

Benjamin Rippert : Ton nom c’est Bonnie ?
Justine Bonneville : non !
JB : Tu composes, tu arranges, et tu répètes même avec OK Bonnie… pourquoi tu n’es pas sur scène avec nous?
BR : Nous faisons déjà beaucoup de choses ensemble, photos, clips, paroles, musiques, et vaisselle… Je pense qu’un certain recul est nécessaire a la créativité. De plus, j’ai la chance de tourner avec le LBS (Laurent Garnier) à l’étranger, ce qui me permet de glaner des milliards d’idées pour enrichir OKB de nouvelles matières. Mais si tu m’acceptes il n’est pas impossible que je vous rejoigne un jour!

BR : Tu n’étais pas très à l’aise à l’idée de travailler avec des machines en live. Aujourd’hui tu sembles les avoir totalement apprivoisées, que s’est-il passé?
JB : J’ai toujours aimé les sons électroniques, mais nous n’avions pas encore trouvé l’interactivité nécessaire avec celles-ci pour créer de nouvelles choses en live.
C’est chose faite, de plus la nouvelle formule du live (trio) nous impose un quatrième musicien que nous avons choisi «virtuel» et donc docile… sauf en cas de panne !!!
JB : Mais justement pourquoi une formule trio?
BR : Pour que vous puissiez rentrer dans le camion, matos compris!
Non! Sérieusement, c’est une façon de se mettre plus en danger sur scène et forcement d’aller chercher plus loin dans les dynamiques. Il faut remplir l’espace musical, mais aussi physique.
JB : C’est facile pour toi t’es pas avec nous!


BR : C’est ma notion du danger!
BR : Le fait de n’être que trois s’est imposé a nous (on a épuisé déjà deux musiciens), mais choisir de supprimer la basse dans un groupe c’est bizarre non ?
JB : Nous connaissions un guitariste incroyable! Il dépense l’énergie de dix personnes quand il joue, avec lui on a l’impression de faire Woodstock tous les jours même en répèt! Le choix fût facile.

JB : Parle-nous un peu d’Arthur, le troisième membre du groupe…
BR : Il a pour moi trois qualités primordiales. C’est un très bon batteur, avant tout un excellent musicien, et de plus, il maîtrise très bien les machines ce qui est indispensable pour notre projet.
Et puis vous vous connaissez depuis votre enfance, naïvement ça me rassure!

BR : Comment décrirais-tu notre musique?
JB: Quelqu’un nous a dit un jour «quand j’écoute votre musique j’ai l’impression d’être confortablement installé dans une limousine et d’un coup de mettre la tête dehors à 300 km/h». C’est exactement la sensation que l’on veut donner, un mélange de sophistication et de brutalité (maîtrisée). Ce que peut être j’ attends d’un homme…(rire)

JB : On vient de finir notre premier EP, l’album est prêt lui aussi, mais pas encore mixé. Je serais curieuse d’avoir ton avis, car pour mois c’est à la fois trop frais et déjà derrière moi…
BR : C’est paradoxal, mais j’ai aimé travailler avec toi sur cet album alors que tout le monde s’en foutait (à par nous), nous avions donc une liberté totale. Nous pensions juste à la musique en ayant la possibilité d’enregistrer une majeure partie chez nous. Ça m’a permis de te refiler les tâches ménagères, sans complexe, pendant que je faisais le ménage sur tes pistes !
JB : rires…
BR : Puis, nous avons fait les prises batterie et mixé chez «Tutu» un ingé-son plein d’idées qui n’appartiennent qu’à lui. Je pense, d’ailleurs, qu’il vient d’une autre planète apparemment amie !
Nous avons donc travailler en famille et je pense que ça se ressent…

BR : La famille c’est important dans le travail pour toi aussi ?
JB : Le plus important c’est l’indépendance et le partage. Créer son label et le faire avec des amis qui partagent leur talents et leurs compétences sans compter et donc essentiel.

JB : Tu en sais quelque chose, tu es à l’origine de «Greenwell prod» avec ton pote Fred…
BR : Tout à fait ! Il y a aussi David qui réalise tous les visuels, c’est un vrai partage !
Nous n’habitons pas la capitale, il faut donc inventer notre propre réseau.

JB : Le partage fait partie intégrante d’OKB ! Et qui dit «partage» dit «rencontre», une de celles-ci, fut très importante, Laurent Garnier. Tu commencer a travailler avec lui, il n’était pas vraiment satisfait d’un remix de «Mogwaï» je crois, et nous avons fait un «hold-up» avec OKB (notre nom oblige !) sur l’affaire. Ce qui fut notre premier remix ou plutôt, cover comercialisé «PAY TV Ok Bonnie doing indie mix at Tutu’s»


BR : Tu m’amènes à parler de l’EP car LG nous a fait un remix mortel du single «Show your face» et ScanX l’a mixé. Ce dernier nous ayant déjà fait un remix sur un autre «Tout Tourne feat ScanX».

JB : Il est pour nous capital de coller à la scène électro, car nous y trouvons la majorité de nos influences, mais notre EP ne se cantonne pas qu’à cela, c’est pour nous un mini album qui raconte sa propre histoire.
On passe du rock, à une balade electro, du dub puis du dubstep, du français à l’anglais avec une naïve sincèrité qui nous ressemble et qui j’espère sera comprise… c’est toujours plus dur pour un groupe français !!!


BR : Il va falloir défendre ça sur scène, te sens-tu prête?
JB:  Une fois mes tâches ménagères finies, c’est à dire 2h de studio et 8h de répèt, puis mixer puis écrire, puis…
BR : Hé oh ça va !!!
JB : Je pense que nous serons au rendez-vous.
BR : J’y veillerais !!!
la voix off: « les micros sont coupés»
JB : Je ne t’aime pas!
BR : Moi non plus.

 

* Voir la vidéo La quotidienne du festival electrochoc : ici