Rover est peut-être l’un des artistes français les plus touchants de ces dix dernières années. A la fois rockeur est héros romantique, le musicien nous invite à le rejoindre dans son univers rétro et mélancolique. Un envoûtement renouvelé cette année par la sortie de son troisième album : Eiskeller.
Les projecteurs se sont braqués sur Rover en 2012, après la sortie d'un premier album sobrement intitulé Rover. Public et critique découvrent alors un doux géant au rock mélancolique. La voix et les mélodies de Rover évoquent d'emblée David Bowie, une figure à laquelle fait souvent référence le chanteur - tout comme celles de Serge Gainsbourg et de Jean-Sébastien Bach. Une sainte trinité qui montre bien toute l'amplitude artistique du musicien, qui montre cependant un attachement tout particulier aux sonorités 70's. Un parti pris aux conséquences psychédéliques, mystiques, rêveuses...Après le succès de l’album Let It Glow en 2015, Rover se rappelle donc enfin à notre bon souvenir grâce à l’album Eiskeller.
Fruit d’une retraite dans les anciennes Glacières Saint-Gilles, un vaste complexe industriel situé à Bruxelles, cet opus renoue avec la sensibilité propre à cet artiste peu commun. On se laisse cueillir sur le plateau de Ground Control.
photo : Gassian ©