La navette Supergombo s’est débarrassée de sa rampe de lancement ; elle jaillit à travers les nuages et quitte l’atmosphère encore étourdit par la nuit.
Après un infini sommeil spatial, laissant derrière eux des années lumières de voyage, il s’anime enfin une galaxie jamais visitée. Un système solaire situé dans un espace temps diffèrent de celui qui était le leur au moment du départ, comme un futur fantasmé qui a déjà eu lieu.
Le réservoir rempli à ras bord d’afro-funk, Supergombo fonce tout en confiance vers cette nouvelle exploration !
Leurs arrières sont assurés par des percussions polyrythmiques. C’est avec un groove déflagrant d’efficacité qu’ils se frayent un chemin à travers les champs d’astéroïdes, détruisant les plus coriaces aux breaks de batterie, expulsant les autres sur les côtés, sous un ronronnement de basse. Atterrissage en douceur ou départ en trombe, manette de l’hyperespace poussée à fond, la mission SigiTolo emporte Supergombo vers des planètes luxuriantes comme vers les plus hostiles, visitant ainsi des étendues lunaires propices à la méditation ou encore des mondes où la technologie a pris le pas sur les individus, les réduisant à de simples composants électroniques. Eclairée par le scintillement des claviers, l’odyssée Supergombo poursuit sa mission aux aspects cinématographiques et rétro futuriste.
Et, pendant qu’au sol, dans les studios transformés en salle de contrôle, radars,
écrans de positions et cadrans en tous genres s’affolent d’avoir perdu leur trace, l’équipage Supergombo, dans sa navette à la carlingue martelée de wax africain, protégé par
des amulettes musicales venues du monde entier, strie d’une traînée de cuivres le noir insondable de ces univers qu’avec SigiTolo ils ont explorés, apprivoisés, et conquis.