Tamikrest signifie « croisement » en Tamashek, la langue des nomades du sahara communément appelés les Touaregs. C’est un nom bien adapté pour un groupe qui fusionne avec tant de succès les valeurs de leur culture éternelle avec les sons et les images qu’ils ont rencontrées durant leurs tournées au long cours sur les différentes scènes du monde.
Echos dubbés, blues, psychédélisme, funk et même art-rock sont mêlés intimement avec leur vision très personnelle de la musique traditionnelle touarègue.
Des étendues sablonneuses et rocailleuses, stériles et desséchées. Le désert malien remplit l'horizon dans toutes les directions aux portes de Kidal, berceau du peuple touareg, aux confins du sud Sahara. Théâtre de multiples batailles, conquise et reconquise à travers les époques, la ville reste un symbole de la défiance et des espérances touareg, le foyer spirituel d'un peuple dépossédé et l'un de ses principaux phares culturels. Kidal est aussi la ville qui a vu la formation de Tamikrest en tant que groupe. Ils lui rendent hommage en donnant à leur 4e album studio le nom de la ville qui les a nourris, eux et leur peuple. Le disque porte des larmes de souffrance autant qu'un cri de rébellion. Il se fait l'expression de la puissance et de la résistance au travers d'un vrai rock’n’roll touareg.
“J'ai écrit la plupart des chansons dans le désert”... Pour parler d'une situation, il faut la vivre pleinement.”
explique le chanteur et guitariste Ousmane Ag Mossa, la seule façon pertinente de le faire, estimait-il.