Influencés par la scène noise et expérimentale (Sonic Youth, The Birthday Party, Pere Ubu, etc.), canalisés par une intensité brute et nihiliste qu’ils tirent des Stooges, on leur a reconnu également un lyrisme plus profondément marqué par des groupes tels que Joy Division, The Doors ou Pink Floyd. Plus largement, cherchant à s’éloigner de définitions et d’enfermements esthétiques, ils s’inspirent d’un demi-siècle de musiques dont le sens profond s’accorde toujours autour de révoltes. Désireux de ne pas avoir de frontman, de leader conforme à un imaginaire Rock’n’roll de- venu peut-être formaté, ils tirent les ficelles des quatre personnages qui alternent ou partagent la prise de parole, tentant de maintenir l’illusion et de nourrir leur révolte, parfois en vain.
Une révolte qui prend forme sur scène, ils s’y transforment. Se mêle à la révolte le fantasme d’un frisson autre, la recherche d’un exutoire collectif, à travers la musique.
Les membres de The Psychotic Monks se sont accordés à ne pas vouloir définir une musique en constante évolution. En concert, à travers une illusion du chaos – illusion instable –, ils donnent à vivre un moment de scission, pendant lequel notre sensibilité et nos émotions pourraient trouver un interlocuteur : crier, par l’intermédiaire de quatre pantins dévoués dont chacun peut être le marionnettiste. Déléguer son malaise moderne à des marionnettes sans retenue et observer ce qu’il en résulte.
« Alerte rouge. Ce groupe retourne tout sur son passage. Un live anthologique. Des artistes monstrueux. Révélation. » (Trans Musicales 2018)
« Un quatuor qui marche dans les pas des plus grands. » (2019)
photo : Marie Monteiro